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Les 25 ans du World Superbike : Simon Crafar

Wednesday, 18 April 2012 16:07 GMT
Les 25 ans du World Superbike : Simon Crafar

Tout le monde s'accorde à dire que la Nouvelle-Zélande est bien loin de tout, y compris des points stratégiques de la course en Europe.


Pour l'icône de l'équipe Kiwi Simon Crafar, rêvant jeune homme de venir se battre au plus haut niveau d'une façon ou d'une autre, le championnat World Superbike est devenu une seconde maison, une part de son ADN. Même longtemps après s'être retiré de la compétition, et plus de 20 ans après sa première course SBK en 1989, Crafar travaille toujours dans le paddock la plupart des weekends.


On peut dire sans exagérer que de nouvelles opportunités et portes se sont ouvertes dans un nouveau monde pour le jeune Crafar. « Je pense que tout l'esprit du Superbike est une superbe idée », juge Simon. « Les gens peuvent aligner des machines achetées en boutique. On s'y retrouve, car si l'on possède une CBR ou une GSX-R ou autre, cela fait clairement partie de l'attraction. Je n'ai jamais rêvé de piloter des motos de GP étant enfant, car je n'avais jamais vu l'une de ces motos. Alors, quand le Superbike est arrivé -je me souviens avoir vu les meilleurs moments de la première saison à la télé en Nouvelle Zélande-, je me suis dit : « génial, ils ont le championnat du monde des motos que l'on peut acheter dans les concessions » ! C'était une grande attraction, particulièrement à un endroit comme la Nouvelle-Zélande, qui est si éloignée de l'Europe et des autres championnats du monde. Le SBK était un championnat accessible. C'était comme ça. C'était un rêve pour moi d'aller courir avec des moto et si l'on se cramponnait bien, il était possible d'en faire courir une".


En dépit de ses nombreux succès, il est presque incroyable de penser que Crafar n'a pas remporté la moindre victoire, en dépit de 120 départs, et 10 podiums. Il fut en position de remporter la victoire plus d'une fois, mais comme il le sait à ses dépens, il faut également toujours avoir la chance de son côté. « Avant mes dernières courses, je pensais que j'influençais ma propre chance », se rappelle Crafar. « En fait, je crois encore cela fermement, mais il faut un petit plus de chance de son côté parfois. Des choses incroyables me sont arrivées lors de mon dernier meeting et de celui avant cela. J'ai eu des problèmes de pneus et quelqu'un d'autre m'a heurté et nous a emporté tous les deux ; ce genre de choses est par exemple en dehors de vos propres mains. Bien sûr, je suis déçu de n'avoir remporté aucune course SBK pour entrer dans les livres, mais je suis heureux de l'avoir fait sérieusement. La course à tous les niveaux fut réellement cool, c'était comme vivre le rêve ». Crafar regarde maintenant vers l'avant avec optimisme.


En écoutant les commentaires de son temps post-course, on sent que notre homme est toujours porté par le paddock SBK, dont il se sent très chanceux de faire partie et grâce auquel vivre. « Je fais le livre et le film Motovudu et donne des cours de pilotage individuels en piste, enseignant ce que j'ai appris à la dure, et c'est un brand plaisir », dit Crafar. « Avec mon autre boulot, qui est de travailler avec les pilotes de la European Junior Cup, c'est encore plus de plaisir. Ces gars-là sont des passionnés et quand j'avais leur âge, je voulais apprendre, avancer. Ils ont du talent, et travailler avec eux est vraiment le boulot parfait ».


L'aspect peut-être le plus passionnant de l'histoire de Crafar est devoir à quel point les perspectives changent si l'on doit quitter le domicile aussi loin qu'il dut le faire, afin de chasser les grands prix. C'est Simon qui l'explique le mieux : « Je suis basé en Andorre, où je me trouve depuis de nombreuses années maintenant. J'ai toujours dit que le rêve était de venir en Europe, de courir à moto et voir ce que je pouvais faire ; par chance, gagner de l'argent, retourner dans un chez-moi et acheter une maison. Mais une fois que les 17 ans de course ont pris fin, vous réalisez à quel point « chez vous » n'est plus « chez vous ». Vous avez fait de l'Europe votre « chez vous » et restez impliqué dans la course... »